Proposer du Wifi dans la rue contre une baisse de la pollution, c’est le principe du projet Treewifi lancé en mars dernier à Amsterdam. Les origines : interpeller les citadins…

Proposer du Wifi dans la rue contre une baisse de la pollution, c’est le principe du projet Treewifi lancé en mars dernier à Amsterdam.

Les origines : interpeller les citadins sur la pollution ambiante

L’origine du projet ? Le constat que la pollution est rarement mesurée de façon locale. Les mesures sont disponibles pour une ville dans son ensemble, mais pas pour un quartier ; par ailleurs, l’information est difficilement accessible pour les citoyens qui sont les premiers concernés (sites publics en ligne, mesures parfois techniques à analyser et à comprendre).

De là est née l’idée du projet Tree Wifi : installer des nichoirs “lanceurs d’alerte” dans les arbres des rues.

Mesurer la pollution et informer les passants

A l’intérieur de cette protection, des capteurs mesurent la pollution des rues aux alentours. L’idée de Joris Lam, à l’origine du projet, est double : permettre aux scientifiques et au gouvernement d’avoir des données plus précises à leur disposition et informer les citadins de la qualité de l’air qu’ils respirent au quotidien.

Treewifi

Les petites maisons perchées en haut des arbres s’illuminent d’une couleur différente si la qualité de l’air est meilleure ou moins bonne que la veille et permettent d’interpeller et d’informer immédiatement les riverains qui peuvent prendre conscience du problème en temps réel.

Au-delà d’un aspect esthétique très ludique – surtout une fois la nuit tombée, Tree Wifi offre une lecture très intuitive des données de pollution qui restent sinon uniquement accessibles au citoyen averti, concerné par ces sujets, et désireux de se plonger dans des analyses chiffrées de taux de nanoparticules par mètre cube.

Du wifi contre une baisse de la pollution

Pour inciter les habitants de la ville à adopter une attitude responsable et la moins polluante possible, les nichoirs à oiseaux ont vocation à offrir du wifi gratuit lorsque les capteurs indiquent une qualité d’air supérieure à celle de la veille. Quand le taux de dioxyde d’azote mesuré dans l’air de la ville, et surtout du quartier, est bon, l’appareil passe au vert, et offre un accès wifi aux passants.

Avant de commencer à surfer, les usagers seront renvoyés sur une page d’accueil, affichant les informations sur la qualité de l’air, les sources de pollution qui la dégradent et les écogestes à adopter pour participer à son amélioration dans la ville. Autre possibilité qu’explore actuellement l’équipe du projet : mettre en place un modèle « qui consisterait à payer le wifi 1 euros si la qualité de l’air est moins bonne que la veille. Avec cet argent, nous planterions des arbres pour améliorer la qualité de l’air ».

Des capteurs, émetteurs de wifi… et nichoirs à oiseaux

wifi

Cerise sur le gâteau : les capteurs Tree Wifi sont chauffés…et le fondateur de Tree Wifi espère donc attirer des oiseaux dans ces nichoirs.

Si le projet n’en est encore qu’au stade du prototype et de la levée de fonds sur la plateforme de crowdfunding Heroes and Friends, l’initiative a reçu de nombreuses critiques positives, « du Brésil aux Etats-Unis en passant par plusieurs villes d’Europe ». On espère voir bientôt ce projet atypique et ludique dans les villes françaises.